Il est de plus en plus courant de parler des émotions au travail. Depuis une vingtaine d’années, notamment par le biais de best-sellers comme « L’intelligence émotionnelle » de Daniel Goleman (1995), les émotions et leur reconnaissance dans le contexte professionnel sont dans l’air du temps.

Pourtant, les habitudes ont la peau dure : les émotions sont encore largement considérées comme individuelles et reléguées à la sphère privée, de crainte qu’elles soient mal perçues ou vues comme un signe de faiblesse sur le lieu de travail.

Nous sommes allées à la rencontre de Cristina Denis, Directrice des Ressources Humaines chez URGO MEDICAL FRANCE & NEW VENTURE.

 

Dire, ou ne pas dire ce qui ne va pas. Telle est la question que beaucoup de salariés se posent avant d’oser exprimer leurs difficultés, leurs frustrations ou leur mal-être liés au travail.

Les émotions restent un thème rarement évoqué en entreprise et pourtant nous en ressentons en moyenne 4.000 à 6.000 par jour !

Comment arriver à prendre en compte le sujet des émotions dans le cadre d’une relation professionnelle ?

Certains sociologues proposent de « ré-affectiver » le monde du travail. « On est moins intelligent quand on se repose uniquement sur la raison, affirment-ils car les émotions sont des indices.»

Selon de nombreux chercheurs, « il faudrait organiser des espaces et des temps pour parler de ses émotions au travail ». Et bien sûr, les prendre en compte !

Le mot émotion vient du latin “émovere” qui signifie « se mettre en mouvement » et en ce sens rejoint la motivation, sujet important pour les ressources humaines. Alors, comment faire en entreprise pour lier émotions et motivation ? 

Les émotions sont au cœur de notre vie, elles sont des déterminants essentiels de nos comportements et actions. Sous-estimer ou ignorer leur influence dans le contexte professionnel amène à exclure le facteur humain de la vie d’entreprise.

Or, l’entreprise est un système qui ne peut pas vivre et se développer sans ses collaborateurs et collaboratrices.